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COMMERCES ET ENTREPRISES
En page 3 du Numéro 5 du Poilu de Mascara, un article sur le père de Jacques Bénillouz, dont je me souviens très bien, où on retrouve Monsieur Benchimol et ses entrepôts de blé, qui se trouvaient place de l’Argoub. Moi aussi, je me souviens de ces dromadaires qui dormaient sur cette place, face à la maison Pérez, où il y avait l’épicerie de Madame Anton, la charcuterie de MadameCaritey, l’ébénisterie Chiche, la menuiserie Grauby et le magasin de cycles Cervéra. Plusieurs années après, il y aura un magasin de motos (tu t’en souviens, Claude Guirao ?) Il y avait aussi Monsieur Mouchnino qui vendait du pétrole, de l’huile de voitures, et qui avait une pompe à essence qu’on appelait à cette époque lampo, du nom de la première essence raffinée sérieusement à Oran et à Mers-el-Kébir, pompe à bras inventée pour remplir les réservoirs des automobiles. Avant, l’essence était vendue par bidons de cinq, dix ou vingt litres. Si je me souviens bien, ce sont les établissements Vinson Garage Peugeot à Oran qui ont été les premiers à être équipés de ces pompes. Plus tard, il y a eu mon ami, le bourrelier Michel Cohen, avec qui on faisait des grandes ballades en moto. On a même été recrutés comme officiels pour un rallye moto Alger-Casablanca. Toutes ces boutiques se trouvaient dans l’immeuble Nahon, face au cinéma Olympia. En parlant de boutiques, je me souviens que face à la poste, il y avait une station d’essence Shell, et derrière, si mes souvenirs ne me jouent pas de tours, il y en avait une où, alors qu’on était gamins, on achetait en allant à l’école cette espèce de racine qu’on nommait réglisse en bois et d’autres rouleaux de réglisse noire, avec un bonbon à l’intérieur. N’était-ce point le père d’un opticien célèbre de nos jours, le Président d’Honneur de notre association, qui la tenait ? En parlant de bonbons, je ne dois pas oublier le père de mon ami Gabaye, qui tenait boutique boulevard Lamoricière. Tant que je suis dans les boutiques, il faut parler de Monsieur Azoulay, rue d’Oran, qui faisait torréfier les cacahouètes, par sacs de vingt ou vingt-cinq kilos, cacahouètes qu’on achetait toutes chaudes, en allant à l’école ou au cinéma.
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