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Je me souviens d’une anecdote à Sidi-Daho. Un
dimanche qu’on allait à la chasse, on laisse les vélos
près d’une haïma, et un gamin vient nous chercher,
parce que son père ne pouvait pas marcher. On va voir,
et on trouve le bonhomme, un pied entouré d’un paquet
de chiffons plus ou moins sanglants. On défait les
pansements de fortune et on voit la plante du pied
fortement entaillée. Dialogue :

« Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
- En passant par le petit bois de Saint-Hippolyte, je me
suis coupé le pied avec une bouteille cassée.
- Tu n’avais pas de soulier ?
- Oui. J’avais des espadrilles neuves, que je venais
d’acheter au souk de Bab-Ali.
- Et alors ?
- Heureusement que je ne les avais pas mises : j’aurais
coupé la semelle. »
Comme on avait toujours dans la musette des
médicaments, en particulier de la teinture d’iode, on l’a
soigné.

Quand on voit ça au cinéma, on dit que ce n’est pas
vrai. Et pourtant !