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Cela se passe un peu après la fin de la guerre 39-45. À
la maison, on avait pas mal de chats et de chiens.
En particulier une chatte qui avait deux portées dans
l’année, ce qui est tout à fait normal. À l’Argoub, notre
boulanger était Monsieur Émile Beneito. Son four était
chauffé au bois et beaucoup se souviendront peut-être
des stères de bois, souches ou sarments de vigne,
entreposées en face de son four, le long des remparts et
qui étaient sans cesse renouvelées. Toute une troupe de
souris avait élu domicile dans ce tas de bois et envahissait
le fournil à chaque rentrée de bois. Monsieur
Beneito avec qui nous étions très amis, avait demandé à
mon père de lui donner un ou deux chatons, ce qui fut
fait. Mais les souris se multipliaient plus vite que les
chats, qui préféraient partir faire des galipettes le long
des remparts, plutôt que de chasser la souris dans la
chaleur du four. Marcel Beneito, le fils du boulanger,
faisait la livraison du pain à bord d’une fourgonnette
Renault Juvaquatre et à l’occasion, il récupérait les
chatons chez nous. Un jour, il ne pouvait plus partir de
devant notre porte et nous a appelés à l’aide : tout
simplement, notre chatte s’était couchée devant une de
ses roues et ne voulait pas en sortir. Elle s’était rendu
compte que cette voiture emportait régulièrement ses
petits.
Salut Marcel, j’espère que cette histoire, si tu lis ces
lignes, te rappellera de bons souvenirs passés, à pieds
ou à moto.