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PROLOGUE Bravo ! Je me suis régalé en parcourant sérieusement l’Annuaire des Mascaréens, qui rassemble des souvenirs écrits et photos qui nous ramènent quelques décennies en arrière. Un grand merci à tous les rédacteurs. J’ai retrouvé dans les Pages Bleues les noms et adresses de pas mal d’anciens copains de Mascara. En particulier, celle d’Alain Bénadi, qui habitait au Faubourg Isidore et avec qui nous allions, Armand Chareix, Paulo Borel et quelques autres, récupérer certains élèves, parmi lesquels Edmond Wohlhuter (maison Pérez, à l’Argoub) Jacques Bénillouz, notre Président (maison Nahon, à l’Argoub) Zouzou Draï (à côté de la boulangerie Béneïto, à l’Argoub) pour aller à l’école primaire ou à l’E.P.S. Si j’ai mis l’accent sur Alain Bénadi, que j’ai retrouvé il y a quelques années à la réunion des mascaréens de Draguignan, c’est qu’il y a trois ans, lors d’une manifestation au Poilu de Mascara à Saint-Raphaël, j’ai rencontré un chauffeur de taxi de Paris, qui était là-bas, chauffeur de taxi à Oran. Voilà ce qu’il m’a raconté :
UN BELGE, DE MASCARA… À PARIS « Un jour, à Paris, je n’ai eu que des malades à conduire, soit aux différents hôpitaux, soit chez les docteurs. Ma journée terminée, je rentre chez moi, et un message radio me demande d’aller chercher un belge dans un hôtel parisien, pour l’amener à Orly. Comme c’était ma route, je prends en compte la course, et après une journée où il n’y avait eu que des malades, je pensais avoir quand même un bien portant. Et bien, non ! Il marchait avec des béquilles. Je me suis écrié en juif (là, je tairai le mot) … Ce n’est pas possible. Encore un ! En cours de route, il m’a dit qu’il était originaire de Mascara, qu’il était installé en Belgique, et il m’a donné son nom : Alain Bénadi. » Je ne pense pas que cette anecdote choquera Alain ou le chauffeur de taxi, si vous voulez la publier. C’est formidable de se trouver entre gens qui ne se connaissent pas, et qui ont en commun le souvenir d’une personne.
UNE PRÉDICTION… PRÉMONITOIRE J’ai trouvé une prédiction faite en 1878 par Hadj Belloul, Marabout à Aïn-Boucif, près de Boghari, dans le département d’Alger : « Les français partiront un jour, et vous chercherez en vain un de leurs chapeaux pour l’embrasser. Vous songerez alors, un peu tard, à tous les bienfaits dont ils vous comblaient et de vos yeux, couleront des larmes de sang. » 20 février 1999
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