Tour de France ( additif )

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 Par Gilbert Bensussan

Notre ami Gérard Cortès nous a conté avec humour un de nos jeux favoris-en dehors des osselets (chincha la fava), des billes et autres noyaux d'abricots- à savoir le tour de France.

Il a décrit, avec minutie, la confection de l'accessoire indispensable:les capsules de bouteilles. Personnellement, et par chauvinisme exacerbé, je préférais celles de marque "FANTA"(publicité gratuite) car fabriquées à Mascara.

J'en retirais le liège et j'allais à la rue des Arts, face au magasin Zmiro, à la ferblanterie Amiache. Là, Norbert et Loulou officiaient, avec leurs grosses lunettes de protection, qu’on aurait dit des martiens .Ils faisaient alors fondre du plomb dont ils remplissaient ma capsule. Ma parole, c’était une véritable formule 1.

Du point de vue efficacité, cette technique avait des avantages et des inconvénients.

 L'avantage consistait à "sortir" facilement les vélos qui gênaient le passage; et surtout, à résister aux mêmes qui arrivaient derrière et venaient me rebondir dessus pour s'en aller valser dehors. En ce qui conçernait les inconvénients, c’était d’abord une certaine lourdeur à se déplacer; de ce fait on avançait très lentement et fallait pas être pressé; mais surtout, au bout d'une heure de jeu, la dernière phalange de l'index ou du majeur pousseur, terminait très abîmée et endolorie en raison des aspérités de la capsule et du poids à déplacer. Que ne connaissais-je encore la formule E=MC2.

Mais avouez que le plomb des frères Amiache avait plus de gueule que le goudron fondu des rues Pascal Muselli ou Georges Clemenceau. Et c'était une sorte de dopage avant la lettre, quoi.....